"Aux personnes intéressés au SUBUD"
BAPAK S’ADRESSE AUX PERSONNES INTÉRESSÉES AU SUBUD
à Singapour le 16 avril 1960
Mesdames et messieurs,
Le mot SUBUD est l’abréviation (1) des mots : susila, budhi et dharma. Le SUBUD n’est ni une nouvelle religion ni une secte de quelque religion que ce soit ; ce n’est pas un enseignement non plus. C’est simplement le symbole de la possibilité pour l’humanité de suivre la manière juste de vivre.
Susila signifie : pouvoir vivre selon la volonté de Dieu, comme de vrais êtres humains.
Budhi indique que dans chaque création, dans toute créature de Dieu, y compris l’homme, se trouve une Force Divine qui œuvre en lui aussi bien qu’en dehors de lui.
Dharma signifie la possibilité que possède chaque créature, y compris l’être humain,de s’abandonner totalement à la volonté de Dieu dont l’homme n’est qu’une création qui doit, par conséquent, inévitablement s’abandonner à la volonté de son Créateur.
Susila Budhi Dharma (le SUBUD) signifie : suivre la volonté de Dieu avec l’aide du Pouvoir Divin qui oeuvre à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, grâce à l’abandon de soi à la volonté de Dieu.
Susila Budhi Dharma est le symbole de ce que nous pratiquons dans l’entraînement (latihan - mot indonésien qui signifie : entraînement) spirituel du SUBUD ; ce qui signifie que, quoi qu’il arrive dans l’entraînement spirituel du SUBUD, cela est complètement selon la volonté de Dieu et vient à nous parce que Dieu le veut ainsi pour nous.
Cela est exactement selon ce qui est écrit dans les saintes Écritures : la Bible, le Coran et autres ; c’est-à-dire que Dieu est proche de l’homme ou si l’homme est arrive proche de Dieu, Dieu peut donner à l’homme ce dont il a besoin et que l’homme peut recevoir ce que Dieu a l’intention de lui donner.
Qu’avons-nous à abandonner à Dieu ? Il ne s’agit ni de notre richesse ni de ceux que nous aimons ni de quoi que ce soit que nous possédions, parce Dieu n’en a aucunement besoin. Ce que nous devons abandonner, c’est notre intellect, nos passions et nos désirs parce que voilà les instruments qui font obstacle à notre rapprochement de Dieu.
C’est ce que Jésus-Christ voulait dire quand il a dit que Dieu sera toujours avec nous si nous pouvons nous abandonner à Lui et si nous pouvons L’aimer plus que toute autre chose, plus que nous-mêmes. Cela signifie que l’amour que nous avons dans nos passions et nos sentiments est un obstacle qui nous empêche d’aller vers le veritable amour de Dieu, parce que cet amour extérieur n’est que l’amour des choses que nous aimons croire aimer. Mais l’amour que nous devons avoir envers Dieu doit être plus grand que cela.
Le prophète Mahomet a reçu la révélation que Dieu existait avant que toute chose n’existât et que Dieu existera après que tout aura été détruit. Dieu est plus loin que les choses les plus éloignées. Il se trouve plus profondément que toute autre chose, ce qui signifie que Dieu a réellement créé toute chose ; et parce que Il a créé toute chose, Il s’occupera aussi de toute chose.
On dit aussi que Dieu n’a aucune forme, langue, pays ou couleur parce que si cela n’était pas le cas, si par exemple Il avait un pays, il y aurait plus d’un Dieu parce que dans chaque pays il y aurait un Dieu ; et s’Il avait une couleur, il y aurait aussi plus d’un Dieu parce que chaque couleur exigerait un Dieu. Et c’est ce que veut dire l’expression : «Dieu est Unique et Maître de tout. »
De plus, Dieu a créé sans outils et sans matériaux. Si l’homme désire fabriquer quelque chose, par exemple une table, il a besoin d’outils, de clous, d’un marteau et autres outils ; et pour fabriquer la bombe atomique, l’homme a besoin d’autres outils pour réduire les matériaux en atomes. Mais pour Dieu, c’est tout-à-fait différent. Dieu travaille sans matériaux et sans outils. Ainsi, pour que l’homme comprenne et sache ce qui existe dans l’esprit et le cœur de Dieu, la seule chose à faire est qu’il s’abandonne totalement ; car avec son propre intellect et ses propres désirs il n’arrivera jamais à trouver Dieu. Ce n’est qu’en s’abandonnant lui-même complètement à Dieu, en n’utilisant pas son intellect, son cœur ou ses désirs qu’il est possible à l’homme de venir en contact avec la Pouvoir de Dieu.
C’est ce que nous faisons dans l’entraînement spirituel du SUBUD nous nous abandonnons entièrement ; nous ne nous servons pas de notre intellect, de notre coeur ou de nos désirs nous ne faisons qu’accepter et recevoir ce que Dieu veut bien nous envoyer. Vous comprendrez donc que le SUBUD n’est qu’un symbole de cette manière de vivre pour l’homme, selon laquelle il peut accomplir la Volonté de Dieu et la mettre en pratique pour lui-même dans cette vie et dans le monde à venir.
Par conséquent, dans l’entraînement spirituel du SUBUD, il n’y aucun enseignement, il n’y a rien à apprendre ou à faire, parce que tout ce qui est requis de nous est un abandon total. Celui ou celle qui déclare connaître la voie vers Dieu est en réalité quelqu’un qui prévoit les dons de Dieu sans les avoir reçus.
La seule chose que nous fassions est de nous abandonner complètement et simplement d’accepter et recevoir tout ce que Dieu envoie ou veut que nous recevions. C’est en vérité ce que chaque prophète a dit : « Abandonnez-vous entièrement, soumettez-vous complètement à Dieu, et Dieu s’occupera alors de vous et vous guidera.» Dans cet entraînement spirituel nous ne nous attendons à rien en particulier. Nous ne nous créons aucune idée mais nous recevons tout ce que Dieu veut bien nous envoyer.
Le Pouvoir Divin, qui œuvre en nous pendant l’entraînement, apportera à chacun ce qui existe déjà en lui. Par exemple, si quelqu’un a une voix très forte, il fera des sons qui portent. Mais quelqu’un qui n’a pas une voix aussi forte émettra des sons moins forts. Il en va ainsi pour chaque partie du corps, pour chaque partie de notre être. Par conséquent, l’entraînement (ou : « latihan » en indonésien) de deux personnes ne peut jamais être le même parce que chacun est différent des autres. Il est donc évident qu’il ne peut y avoir de théorie ou d’enseignement spirituel dans le SUBUD parce que chacun est différent des autres. Tout ce dont quelqu’un aura besoin et recevra sera différent de ce dont un autre a besoin ou reçoit. C’est pourquoi nous ne pouvons donner aucune règle ou recette sur la manière de vous comporter pendant l’entraînement, parce qu’il s’agit d’une chose personnelle à chacun.
Chacun trouvera sa propre voie vers Dieu, et ce qui peut être juste pour l’un pourrait être complètement erroné pour un autre. Vous ne devez donc pas supposer que vous deviez suivre ou devenir comme Muhammad Subuh. Vous devez devenir votre proper moi et vous devez développer votre être intérieur si vous voulez trouver la voie vers Dieu. Vous ne devez suivre ou imiter personne d’autre, parce que vous devez trouver votre propre chemin vers Dieu. D’habitude quand il y a un maître, il enseigne à ses disciples de faire exactement ce qu’il a fait pour arriver à ce qu’il a atteint. Mais cela est vraiment une erreur parce que non seulement entre maître et disciples, mais encore même entre deux frères de la même famille il y a déjà une grande différence : non seulement dans l’apparence extérieure, mais aussi dans le caractère et dans tout leur être. Vous pouvez donc certainement comprendre maintenant que ce qui est la bonne voie d’un maître pour arriver à Dieu n’est pas nécessairement la bonne voie pour ses disciples.
Par conséquent, Bapak dit que c’est Dieu qui vous guidera vers Lui-Même. Ce qui se produit réellement dans l’entraînement, c’est que vous serez initiés à votre veritable être intérieur le vrai «Je». Vous ne devez pas avoir peur et vous ne devez pas vous inquiéter parce que tout ce qui vient à vous pendant votre entraînement n’est que ce qui est déjà en vous, et cela vient de votre être intérieur. C’est votre vrai « moi » qui s’éveille, grâce à l’entraînement, aussi n’avez-vous pas à vous inquiéter ni à avoir peur.
Dans le SUBUD, il n’y a pas de discrimination entre les diverses religions parce que ce qui vient à quelqu’un est en réalité ce qui est déjà en lui. Aussi si quelqu’un est chrétien, il connaîtra le vrai Christ en lui-même, et si quelqu’un est bouddhiste, il connaîtra le vrai Bouddha en lui-même. Il en va de même s’il est musulman, il rencontrera l’Islam en lui. Et plus tard, si vous connaissez vraiment votre être intérieur, vous serez guidés par le Pouvoir Divin en tout ce que vous ferez parce que le Pouvoir Divin oeuvre en vous grâce à vous, et que vous travailliez dans un bureau ou que vous conduisiez une voiture ou que vous fassiez autre chose, vous serez guidés par le Pouvoir de Dieu qui travaille constamment en vous et à l’extérieur de vous.
La véracité de ce qui est écrit dans le Coran sera alors vérifiée : lorsque vous entreprenez quoi que ce soit, vous devriez dire: « Au nom de Dieu qui est toute compassion et toute clémence. » Ce qui signifie que vous suiviez la guidée de Dieu et que vous ne fassiez que ce que Dieu vous indique. Vous ne serez alors pas pressé de faire quelque chose et de ne penser à Dieu qu’après coup et à regretter ce que vous avez fait. Quand Dieu est toujours présent dans ce que vous faites, cela doit donc être la bonne chose à faire. Et cela est également la vraie signification de ce que les chrétiens font quand ils prient avant de manger ou de dormir. Et cela signifie aussi que vous ne devriez rien faire sans la guidée de Dieu parce que si vous oubliez Dieu dans ce que vous entreprenez, il n’y aura aucune aide de Dieu si les choses ne marchent pas bien. Le pouvoir que nous voyons n’est que pour nous convaincre que le Pouvoir de Dieu fonctionne, non seulement en nous mais aussi au sein de toute la création, et même au delà de toute création.
C’est pourquoi, dans l’entraînement spirituel du SUBUD, nous ne nuirons pas à notre religion parce que ce que nous penserons et réaliserons sera uniquement selon la Volonté de Dieu et que nous ne réaliserons que ce qui est déjà en nous. Aussi quelqu’un qui pratique une religion ne fera-t-il l’expérience, dans l’entraînement, que de ce qui est dans sa religion et selon ce qui est en lui.
Certains d’entre vous pourraient demander d’où Bapak tient tout cela, et Bapak répond qu’il a reçu cela quand il était dans la même situation que la vôtre. Il travaillait, il faisait encore son travail dans un bureau ainsi que tout ce qu’il avait d’autre à accomplir, et il aimait même cela. Et soudain tout s’est arrêté. Son intellect a cessé de fonctionner et ses passions se sont arrêtées et il a alors reçu tout comme chacun reçoit dans l’entraînement (le latihan). Il ne recherchait pas la sagesse, il n’avait pas de gourou, pas de maître. Il a tout simplement reçu et c’est ce qui se nomme « Mu’jitsat-ulla », un don divin. Cela n’est donné que lorsque on ne le recherche pas et quand on est prêt pour un tel cadeau, alors Dieu fait ce cadeau.
Vous avez peut-être entendu parler de la guérison d’Éva Bartok. Ce n’est pas Bapak qui l’a aidée ou guérie. Mais il lui a montré comment rendre hommage à Dieu et elle a eu la chance que Dieu veuille qu’elle guérisse. Elle a donc guéri et tout a bien été pour elle. Mais ce n’est pas Bapak qui l’a guérie. Il ne lui a montré que la manière de render hommage à Dieu. La guérison intérieure d’une personne est une affaire entre elle et Dieu, et personne d’autre ne peut intervenir.
De plus, Bapak vous laisse décider si vous voulez ou non venir à cet entraînement spirituel, parce que dans l’adoration de Dieu rien n’est obligatoire. Chacun doit être libre. Mais chaque fois que quelqu’un demandera, il recevra.
Bonsoir et merci.
(1) NdT : Il s’agirait plutôt d’un acronyme. L’acronyme est un sigle que l’on prononce comme un mot ordinaire, sans l’épeler. Par exemple, « ONU » est un acronyme.
BAPAK S’ADRESSE AUX PERSONNES INTÉRESSÉES AU SUBUD
à Singapour le 16 avril 1960
Mesdames et messieurs,
Le mot SUBUD est l’abréviation (1) des mots : susila, budhi et dharma. Le SUBUD n’est ni une nouvelle religion ni une secte de quelque religion que ce soit ; ce n’est pas un enseignement non plus. C’est simplement le symbole de la possibilité pour l’humanité de suivre la manière juste de vivre.
Susila signifie : pouvoir vivre selon la volonté de Dieu, comme de vrais êtres humains.
Budhi indique que dans chaque création, dans toute créature de Dieu, y compris l’homme, se trouve une Force Divine qui œuvre en lui aussi bien qu’en dehors de lui.
Dharma signifie la possibilité que possède chaque créature, y compris l’être humain,de s’abandonner totalement à la volonté de Dieu dont l’homme n’est qu’une création qui doit, par conséquent, inévitablement s’abandonner à la volonté de son Créateur.
Susila Budhi Dharma (le SUBUD) signifie : suivre la volonté de Dieu avec l’aide du Pouvoir Divin qui oeuvre à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, grâce à l’abandon de soi à la volonté de Dieu.
Susila Budhi Dharma est le symbole de ce que nous pratiquons dans l’entraînement (latihan - mot indonésien qui signifie : entraînement) spirituel du SUBUD ; ce qui signifie que, quoi qu’il arrive dans l’entraînement spirituel du SUBUD, cela est complètement selon la volonté de Dieu et vient à nous parce que Dieu le veut ainsi pour nous.
Cela est exactement selon ce qui est écrit dans les saintes Écritures : la Bible, le Coran et autres ; c’est-à-dire que Dieu est proche de l’homme ou si l’homme est arrive proche de Dieu, Dieu peut donner à l’homme ce dont il a besoin et que l’homme peut recevoir ce que Dieu a l’intention de lui donner.
Qu’avons-nous à abandonner à Dieu ? Il ne s’agit ni de notre richesse ni de ceux que nous aimons ni de quoi que ce soit que nous possédions, parce Dieu n’en a aucunement besoin. Ce que nous devons abandonner, c’est notre intellect, nos passions et nos désirs parce que voilà les instruments qui font obstacle à notre rapprochement de Dieu.
C’est ce que Jésus-Christ voulait dire quand il a dit que Dieu sera toujours avec nous si nous pouvons nous abandonner à Lui et si nous pouvons L’aimer plus que toute autre chose, plus que nous-mêmes. Cela signifie que l’amour que nous avons dans nos passions et nos sentiments est un obstacle qui nous empêche d’aller vers le veritable amour de Dieu, parce que cet amour extérieur n’est que l’amour des choses que nous aimons croire aimer. Mais l’amour que nous devons avoir envers Dieu doit être plus grand que cela.
Le prophète Mahomet a reçu la révélation que Dieu existait avant que toute chose n’existât et que Dieu existera après que tout aura été détruit. Dieu est plus loin que les choses les plus éloignées. Il se trouve plus profondément que toute autre chose, ce qui signifie que Dieu a réellement créé toute chose ; et parce que Il a créé toute chose, Il s’occupera aussi de toute chose.
On dit aussi que Dieu n’a aucune forme, langue, pays ou couleur parce que si cela n’était pas le cas, si par exemple Il avait un pays, il y aurait plus d’un Dieu parce que dans chaque pays il y aurait un Dieu ; et s’Il avait une couleur, il y aurait aussi plus d’un Dieu parce que chaque couleur exigerait un Dieu. Et c’est ce que veut dire l’expression : «Dieu est Unique et Maître de tout. »
De plus, Dieu a créé sans outils et sans matériaux. Si l’homme désire fabriquer quelque chose, par exemple une table, il a besoin d’outils, de clous, d’un marteau et autres outils ; et pour fabriquer la bombe atomique, l’homme a besoin d’autres outils pour réduire les matériaux en atomes. Mais pour Dieu, c’est tout-à-fait différent. Dieu travaille sans matériaux et sans outils. Ainsi, pour que l’homme comprenne et sache ce qui existe dans l’esprit et le cœur de Dieu, la seule chose à faire est qu’il s’abandonne totalement ; car avec son propre intellect et ses propres désirs il n’arrivera jamais à trouver Dieu. Ce n’est qu’en s’abandonnant lui-même complètement à Dieu, en n’utilisant pas son intellect, son cœur ou ses désirs qu’il est possible à l’homme de venir en contact avec la Pouvoir de Dieu.
C’est ce que nous faisons dans l’entraînement spirituel du SUBUD nous nous abandonnons entièrement ; nous ne nous servons pas de notre intellect, de notre coeur ou de nos désirs nous ne faisons qu’accepter et recevoir ce que Dieu veut bien nous envoyer. Vous comprendrez donc que le SUBUD n’est qu’un symbole de cette manière de vivre pour l’homme, selon laquelle il peut accomplir la Volonté de Dieu et la mettre en pratique pour lui-même dans cette vie et dans le monde à venir.
Par conséquent, dans l’entraînement spirituel du SUBUD, il n’y aucun enseignement, il n’y a rien à apprendre ou à faire, parce que tout ce qui est requis de nous est un abandon total. Celui ou celle qui déclare connaître la voie vers Dieu est en réalité quelqu’un qui prévoit les dons de Dieu sans les avoir reçus.
La seule chose que nous fassions est de nous abandonner complètement et simplement d’accepter et recevoir tout ce que Dieu envoie ou veut que nous recevions. C’est en vérité ce que chaque prophète a dit : « Abandonnez-vous entièrement, soumettez-vous complètement à Dieu, et Dieu s’occupera alors de vous et vous guidera.» Dans cet entraînement spirituel nous ne nous attendons à rien en particulier. Nous ne nous créons aucune idée mais nous recevons tout ce que Dieu veut bien nous envoyer.
Le Pouvoir Divin, qui œuvre en nous pendant l’entraînement, apportera à chacun ce qui existe déjà en lui. Par exemple, si quelqu’un a une voix très forte, il fera des sons qui portent. Mais quelqu’un qui n’a pas une voix aussi forte émettra des sons moins forts. Il en va ainsi pour chaque partie du corps, pour chaque partie de notre être. Par conséquent, l’entraînement (ou : « latihan » en indonésien) de deux personnes ne peut jamais être le même parce que chacun est différent des autres. Il est donc évident qu’il ne peut y avoir de théorie ou d’enseignement spirituel dans le SUBUD parce que chacun est différent des autres. Tout ce dont quelqu’un aura besoin et recevra sera différent de ce dont un autre a besoin ou reçoit. C’est pourquoi nous ne pouvons donner aucune règle ou recette sur la manière de vous comporter pendant l’entraînement, parce qu’il s’agit d’une chose personnelle à chacun.
Chacun trouvera sa propre voie vers Dieu, et ce qui peut être juste pour l’un pourrait être complètement erroné pour un autre. Vous ne devez donc pas supposer que vous deviez suivre ou devenir comme Muhammad Subuh. Vous devez devenir votre proper moi et vous devez développer votre être intérieur si vous voulez trouver la voie vers Dieu. Vous ne devez suivre ou imiter personne d’autre, parce que vous devez trouver votre propre chemin vers Dieu. D’habitude quand il y a un maître, il enseigne à ses disciples de faire exactement ce qu’il a fait pour arriver à ce qu’il a atteint. Mais cela est vraiment une erreur parce que non seulement entre maître et disciples, mais encore même entre deux frères de la même famille il y a déjà une grande différence : non seulement dans l’apparence extérieure, mais aussi dans le caractère et dans tout leur être. Vous pouvez donc certainement comprendre maintenant que ce qui est la bonne voie d’un maître pour arriver à Dieu n’est pas nécessairement la bonne voie pour ses disciples.
Par conséquent, Bapak dit que c’est Dieu qui vous guidera vers Lui-Même. Ce qui se produit réellement dans l’entraînement, c’est que vous serez initiés à votre veritable être intérieur le vrai «Je». Vous ne devez pas avoir peur et vous ne devez pas vous inquiéter parce que tout ce qui vient à vous pendant votre entraînement n’est que ce qui est déjà en vous, et cela vient de votre être intérieur. C’est votre vrai « moi » qui s’éveille, grâce à l’entraînement, aussi n’avez-vous pas à vous inquiéter ni à avoir peur.
Dans le SUBUD, il n’y a pas de discrimination entre les diverses religions parce que ce qui vient à quelqu’un est en réalité ce qui est déjà en lui. Aussi si quelqu’un est chrétien, il connaîtra le vrai Christ en lui-même, et si quelqu’un est bouddhiste, il connaîtra le vrai Bouddha en lui-même. Il en va de même s’il est musulman, il rencontrera l’Islam en lui. Et plus tard, si vous connaissez vraiment votre être intérieur, vous serez guidés par le Pouvoir Divin en tout ce que vous ferez parce que le Pouvoir Divin oeuvre en vous grâce à vous, et que vous travailliez dans un bureau ou que vous conduisiez une voiture ou que vous fassiez autre chose, vous serez guidés par le Pouvoir de Dieu qui travaille constamment en vous et à l’extérieur de vous.
La véracité de ce qui est écrit dans le Coran sera alors vérifiée : lorsque vous entreprenez quoi que ce soit, vous devriez dire: « Au nom de Dieu qui est toute compassion et toute clémence. » Ce qui signifie que vous suiviez la guidée de Dieu et que vous ne fassiez que ce que Dieu vous indique. Vous ne serez alors pas pressé de faire quelque chose et de ne penser à Dieu qu’après coup et à regretter ce que vous avez fait. Quand Dieu est toujours présent dans ce que vous faites, cela doit donc être la bonne chose à faire. Et cela est également la vraie signification de ce que les chrétiens font quand ils prient avant de manger ou de dormir. Et cela signifie aussi que vous ne devriez rien faire sans la guidée de Dieu parce que si vous oubliez Dieu dans ce que vous entreprenez, il n’y aura aucune aide de Dieu si les choses ne marchent pas bien. Le pouvoir que nous voyons n’est que pour nous convaincre que le Pouvoir de Dieu fonctionne, non seulement en nous mais aussi au sein de toute la création, et même au delà de toute création.
C’est pourquoi, dans l’entraînement spirituel du SUBUD, nous ne nuirons pas à notre religion parce que ce que nous penserons et réaliserons sera uniquement selon la Volonté de Dieu et que nous ne réaliserons que ce qui est déjà en nous. Aussi quelqu’un qui pratique une religion ne fera-t-il l’expérience, dans l’entraînement, que de ce qui est dans sa religion et selon ce qui est en lui.
Certains d’entre vous pourraient demander d’où Bapak tient tout cela, et Bapak répond qu’il a reçu cela quand il était dans la même situation que la vôtre. Il travaillait, il faisait encore son travail dans un bureau ainsi que tout ce qu’il avait d’autre à accomplir, et il aimait même cela. Et soudain tout s’est arrêté. Son intellect a cessé de fonctionner et ses passions se sont arrêtées et il a alors reçu tout comme chacun reçoit dans l’entraînement (le latihan). Il ne recherchait pas la sagesse, il n’avait pas de gourou, pas de maître. Il a tout simplement reçu et c’est ce qui se nomme « Mu’jitsat-ulla », un don divin. Cela n’est donné que lorsque on ne le recherche pas et quand on est prêt pour un tel cadeau, alors Dieu fait ce cadeau.
Vous avez peut-être entendu parler de la guérison d’Éva Bartok. Ce n’est pas Bapak qui l’a aidée ou guérie. Mais il lui a montré comment rendre hommage à Dieu et elle a eu la chance que Dieu veuille qu’elle guérisse. Elle a donc guéri et tout a bien été pour elle. Mais ce n’est pas Bapak qui l’a guérie. Il ne lui a montré que la manière de render hommage à Dieu. La guérison intérieure d’une personne est une affaire entre elle et Dieu, et personne d’autre ne peut intervenir.
De plus, Bapak vous laisse décider si vous voulez ou non venir à cet entraînement spirituel, parce que dans l’adoration de Dieu rien n’est obligatoire. Chacun doit être libre. Mais chaque fois que quelqu’un demandera, il recevra.
Bonsoir et merci.
(1) NdT : Il s’agirait plutôt d’un acronyme. L’acronyme est un sigle que l’on prononce comme un mot ordinaire, sans l’épeler. Par exemple, « ONU » est un acronyme.